RETROSPECTIVE
« Il m’a fallu traverser les profondes blessures du rejet, de l’abandon, de la trahison, de l’humiliation, du deuil, faire face à mes peurs, mes angoisses, mes désirs ambivalents de retourner vers les étoiles tout en craignant la mort.
J’ai dû panser mon féminin blessé, faire confiance à mon masculin intérieur et le laisser prendre sa juste place pour réunifier l’unité en moi et trouver la paix.
J’ai dû libérer la colère, affronter les souffrances de mon héritage transgénérationnel, laisser couler les larmes d’une tristesse qui semblait sans fin.
J’ai demandé pardon à mon corps que j’ai si longtemps dénigré, ignoré et maltraité tout en apprenant à faire équipe avec lui. J’ai réveillé les zones anesthésiées de mon corps en décryptant ma mémoire cellulaire, qui elle n’avait rien oublié à travers le temps. J’ai parlé des heures à toutes mes cellules, à mon ADN, pour que la vie circule dans tout mon être, dans tout mon corps, dans tout mon cœur.
J’ai retrouvé la petite fille que j’étais, je l’ai apprivoisée, cajolée, valorisée, en guérissant ses maux du cœur, du corps et de l’esprit. Comme des poupées russes ou un puzzle, je me suis retrouvée enfin totalement entière : mon amour pour moi-même contenu dans mon corps solide que j’ai finalement appris à aimer.
Il m’a fallu explorer les aspects de moi-même que je méprisais pour apprendre à me voir et à m’accepter entièrement, pour être authentique, pour m’aimer d’un amour inconditionnel, afin de regarder le monde extérieur avec un nouveau regard plus sage.
Me pardonner d’avoir laissé autant de pouvoir à l’extérieur de moi-même était incontournable pour enfin reprendre ma souveraineté. STOP je me positionne et apprend à dire non quand je ressens non et à dire oui à la vie.
J’ai dû couper tous les liens énergétiques de non-amour venant de l’extérieur, tout en confiant aux étoiles les sacs à dos que je portais et qui ne m’appartenaient pas, provenant de mes générations passées ou autres ; et cela tout en récupérant mes parts d’amour de moi-même que j’avais laissées derrière moi, comme des ombres figées au cours de ma traversée.
J’ai dû perdre espoir à maintes reprises pour retrouver la foi en moi et en la vie. J’ai eu plusieurs fois l’impression de recommencer à zéro. Pendant cette transformation, j’ai dû mourir et renaître énergétiquement à plusieurs reprises pour accéder à ma véritable puissance, celle dont j’ignorais l’existence, mais qui avait toujours été présente en moi.
J’ai dû apprendre à recevoir totalement l’amour d’un homme sans peur de souffrir et l’aimer sans peur de me perdre.
Cela m’a pris des années pour faire éclore cette femme que je suis devenue. Une femme toujours en évolution mais sur un chemin joyeux, apaisé, en paix, amoureuse d’elle-même, de la vie et de l’amour.
Nathalie